A partir de l’enquête Impact menée en 2021, le CEREQ (Bref n°425) se penche sur le développement des compétences en télétravail. En effet, la crise sanitaire a accéléré l’hybridation du travail (alternance entre présentiel et distanciel) et, de conséquence, transformé notre façon de travailler.
Dans cette étude, plusieurs catégories de télétravailleurs sont identifiées (40% de nouveaux convertis, 27% d’aguerris, 18% d’exceptionnels, 15% d’occasionnels) suivant leur proximité avec les outils numériques. Il ressort que plus les salariés sont familiarisés avec les outils du numérique et plus ils se sont formés notamment sur le numérique, mais aussi sur des thématiques moins techniques (management). 75% de ces formations ont été suivies à distance.
L’article s’interroge ensuite sur le développement des compétences. Il souligne qu’en télétravail les possibilités d’échanger de façon informelle, à la faveur d’une rencontre dans un couloir ou à la « machine à café » sont rares, voire inexistantes. Or, on sait que ces échanges de pratiques sont vecteurs de développement de compétences. Et au-delà, les apprentissages informels réalisés à cette occasion, sont vecteurs d’innovation et donc créateurs de valeur.
Partant du constat que de plus en plus de salariés vont être concernés par cette organisation du travail, et être amenés à réaliser au moins une partie de leur travail à distance, la question se pose du développement des compétences lié aux apprentissages informels. Ici, l’organisation du travail doit être requestionnée. Il apparait essentiel de mettre en place des temps et des espaces de travail collectifs pour favoriser les apprentissages des télétravailleurs.