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Au dernier trimestre 2022, « Quiet quitting » et « Grande rotation » tenaient le haut de l’actualité en divisant les lecteurs sur leur signification profonde. En ce début d’année, l’Institut Montaigne publie une enquête qui nous apporte de nouveaux éclairages sur la transformation du travail et sur notre rapport au travail à travers 5 thématiques : la satisfaction au travail, le temps de travail, le télétravail, le rapport à la fin de carrière et à la retraite et le rapport à la mobilité professionnelle.

Sur notre satisfaction au travail

77 % des actifs attribuent une note supérieure ou égale à 6/10 à la question « à quel niveau évaluez-vous votre satisfaction lorsque vous pensez à votre travail aujourd’hui ? »

Nous sommes donc plutôt satisfaits au travail, mais en descendant dans le détail des réponses, force est de constater que les 3 principaux facteurs d’insatisfaction d’avant la crise sanitaire ont toujours cours : le niveau de rémunération (pour 46 % des salariés), le manque de reconnaissance (38 % des cas) et l’absence de perspectives de carrières (pour 41 % des sondés).

Sur le télétravail

A ces insatisfactions vient s’en ajouter une nouvelle : l’impossibilité ou le refus de fonctionner en télétravail.

Le télétravail est très largement plébiscité sous toutes ses dimensions : autonomie, vie professionnelle, vie familiale, efficacité du
travail…et satisfaisant s’il occupe 2 à 3 jours par semaine.

Mais cette progression du télétravail induit de nouvelles problématiques et les avis sont majoritairement négatifs en ce qui concerne la qualité des interactions sociales.

Sur le temps et la charge de travail

Sans que la durée du travail, la fonction ou des CSP particulières soient en cause, l’intensité ressentie au travail s’accroit. 60% des actifs considèrent que leur charge de travail a augmenté au cours des 5 dernières années.

Ce ressenti d’une charge de travail « excessive » est largement lié à des facteurs d’ordre subjectif : difficulté relationnelle avec le management, charge psychique ou encore faible degré d’autonomie.

Sur le rapport à la fin de carrière, à la retraite et à la mobilité professionnelle

Les actifs expriment massivement un refus du report de l’âge minimum légal de départ à la retraite. Ceci n’exclut pas un certain pragmatisme concernant les aménagements de fin de carrière.

Nombre de travailleurs souhaitent de la mobilité professionnelle pour évoluer. Cependant, cela ne se traduit pas dans la réalité des chiffres.