Grande rotation et difficulté de recrutement : symptôme de quels maux et quelles actions possibles ? 1/3

AD LIBITUM Conseil - Grande rotation et difficultés de recrutement

Nombre de nos clients nous font part de leur difficulté à recruter. Ils ont tendance à surinvestir le volet rémunération quand toutes les enquêtes disponibles nous indiquent que, si ce volet est important, il n’est cependant pas déterminant sur le moyen terme (nous entendons ici pour une entreprise proposant des niveaux de rémunération moyen pour son secteur).

Nous nous proposons donc au cours de 3 articles d’exposer ce que recouvrent les tendances, d’en identifier les causes et enfin les leviers à activer pour développer l’attractivité de l’entreprise.

Quels sont les constats ?

La crise sanitaire liée au Covid a rebattu les cartes du rapport au travail. Depuis sa survenance des centaines de milliers de salariés ont changé de poste. Ils n’ont donc pas abandonné l’idée de travailler mais ont abandonné leur emploi pour en chercher un autre, et bien entendu, ce phénomène concerne tous les secteurs et pas seulement les sinistrés (restauration, santé, aéronautique…)

Ce mouvement est tellement massif qu’il interroge sur ses origines. Les enquêtes ne manquent pas pour illustrer cette tendance : 43 % des actifs envisagent de quitter leur emploi dans les deux ans pour un travail qui a plus de sens (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) ; 35% des Français n’ont jamais eu autant envie de démissionner qu’aujourd’hui (24matins.fr) les Français afficheraient le taux d’engagement au travail le plus bas d’Europe (Global Workplace Gallup).

Contrairement aux Etats Unis, les salariés français ne sortent pas du marché de l’emploi. Ils changent massivement de poste, d’entreprise ou de secteur : ce que les médias qualifient de grande rotation. Ce phénomène touche tous les postes de l’entreprise, y compris les cadres. En effet, ceux qui avaient retrouvé un équilibre entre vie personnelle et professionnelle avec la mise en place du télétravail, ont parfois subi l’injonction de présentéisme imposée par certaines entreprises une fois la crise sanitaire passée.

A l’opposé du prisme, on observe également le retour des salariés qui, aspirant à plus de liberté et de flexibilité, avaient fait le choix, à la faveur de la crise sanitaire, de quitter l’entreprise. Mais parfois trop rapidement, ils se sont heurtés à une réalité très éloignée de celle qu’ils avaient projeté : isolement, polyvalence, revenus incertains, activité débordante…

Qu’il s’agisse des salariés qui partent ou veulent partir ou de ceux qui veulent revenir, tous sont d’accord sur un principe : revenir oui, mais pas dans n’importe quelles conditions. Ce qui nous amène à nous interroger sur les raisons qui les ont convaincus de changer.

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